Ma Trace - Ultra Marin Raid Golfe du Morbihan (3) - Locmariaquer à Vannes

Me voilà arriver au stade pour retrouver me affaire de change à LOCMARIAQUER Pointage n°6 (kilomètre 97,7). Je décide de faire une heure de pause afin de récupérer et de repartir dans de bonne condition physique. En enlevant mes chaussures, je suis forcé de constater que le pied que j'ai mis dans l'eau du marécage à fait quelques dégâts "ampoules sur le devant du pied et 3 orteils" direction le poste de soin.

Une nouvelle tenue propre sur le dos et je retrouve Guillaume (mon compère dijonnais) à la table du ravitaillement. On discute un peu, échange nos impressions de course, et repartons pour les 70 km et des poussières qu'ils restent.

Je lâche rapidement Guillaume qui en profite pour faire des photos avec le photographe officiel. Je retrouve mes jambes et repars de plus belle sur le rythme toujours trop soutenu.

Et me revoilà à revenir sur des concurrents en mettant en rythme la machine de guerre. Arrivée à CRAC'H Pointage n°7 (kilomètre 107,1) , j'en profite pour informer les premières féminines qu'une des favorites a abandonner au stade. Cependant le soleil et la température commence a montée.

Cela fait plaisir maintenant qu'il fait jour de pouvoir admirer et profiter du paysage qui est magnifique. Tiens mon téléphone sonne, et voilà mon épouse qui vient aux nouvelles et m'encourage. Cependant, en raccrochant je n'ai plus le morale et impossible de repartir. Je me traîne misérablement jusqu'à AURAY (Kilomètre 116,7). Là, plusieurs concurrents comme moi cherche un second souffle pour repartir. On essaye de motiver un jeune qui veut abandonner en vain, il doit être au bout du rouleau.

Pour me motiver à repartir, je sors mon téléphone pour écouter la radio et quand on est fatigué on écoute n'importe quoi, je vous l'assure. Il faut que j'arrive à BONO " un village fait pour moi (BONNOT)". Pointage n°8 (Kilomètre 121,7). Avec la traverser de son grand pont métallique à haubans.

J'essaye de repartir en me disant à partir de l'arbre je cours, à partir du panneau jusqu'à la maison enfin plein de chose comme cela. Je suis dans le dur, sous la chaleur et plus de jus.

Et voilà le miracle de la course à pied, sur un petit chemin en bord de l'eau, deux coureurs reviennent sur moi, je décide d'essayer de les accrocher car cela fait longtemps que je n'ai vu personne. Le premier est super frais cela m'étonne et le deuxième comme moi mais cependant il coure. Il m'encourage à les suivre. J'essaye, les jambes brûlent et la douleur me dis d'arrêter, mais le miracle et que cela repart.

Et voilà une des plus belles rencontres de la course avec la découverte des deux coureurs Thierry DEHAIS (4ème en 2011) et Thierry LANGLOIS (ancien dijonnais). Cependant la fraîcheur de Thierry DEHAIS est compréhensible car il est le poisson pilote de Thierry car il la prix en charge de LOCMARIAQUER pour les derniers 70 kilomètres.

En vrai métronome, il donne le rythme, avec la course et les phases de repos en marche. Dis de boire et de manger. Il deviens un vrai cerveau de substitution et le corps ne fais que courir. Ils m'ont récupérer à la 45 ème place et m'ont ramener à la 37ème place. Notre petit train avance inexorablement sur les autres concurrents, Certains accroche quelques kilomètres d'autres non et les visages sont marqués pour tous.

Bienvenue dans le monde de l'ULTRA, pour moi qui n'a jamais dépasser les 100 kilomètres.

Voilà LAMOR BADEN Pointage n°9 (Kilomètre 138,6 km). Notre poisson pilote limite au stricte minimum notre arrêt aux ravitaillement afin de repartir le plus vite possible et de garder le rythme de course. Il est vrai avec la fatigue, on se trouve plein d'excuse pour s'arrêter plus longtemps. Puis nous continuons, quand en tête du groupe sur un single track avec plein de racine et de caillou, j'entends un grand boum. Je me retourne et vois mon compagnon d'infortune Thierry LANGLOIS affalé au sol, une inquiétude vient , va-t'il repartir. Et oui l'autre Thierry lui dis de se relever et de repartir sans discuter, je prends de nouvelles et nous repartons sans doute vers notre destin.

Sur le chemin, après une petit côte on redescend au port et embarcadère pour le départ des bateaux pour l'Ile aux Moines et cela me rappelle des souvenirs de vacances.

 

ARRADON Pointage n°10 (Kilomètre 156,9) et le dernier pointage avant l'arrivée. Le but de se long périple arrive. Après des soucis au ravitaillement je perds mes camarades que je n'arrive pas a rattraper et en plus je me perd en faisant 1 kilomètre en plus par erreur. Cependant, je continue à trottiner pour rejoindre l'arrivée. Après un passage sur un jolie sentier de promenade, j'arrive à l'Ile de Conteau pour faire le tour et en plein effort je double 4 personnes car je me suis mis en mode sprint finale pour les 5 derniers kilomètres et trouve un bonheur immense de courir aussi vite alors que les autres subissent. De plus dans cette phase j'apprécie encore plus le paysage et le parcours.